Olivier Foss





























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Portrait

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C'est à Paris, dans cette Villa des Ternes chatoyante et cachée,
où vit et travaille une multitude variée d'artistes, que l'on découvre Olivier Foss. Découvrir est bien le terme qui convient...
Au fond d'une petite allée, un passage longeant des villas flanquées d'arbres, une voute obscure débouchant sur
une courette où de modestes ateliers d'un étage se succèdent ;
c'est là, dans ce coin retiré situé à l'écart du bruit de la métropole, qu'habite le peintre Olivier Foss.
L'atelier est à l'image de l'homme : des toiles de toutes tailles,
un gigantesque chevalet, des étagères de livres qui courent le long
des murs de la loggia, un grand pickup, des piles de disques juchés de masques nègres et, sur un canapé recouvert d'une peau d'ours polaire légèrement fripée, se côtoient violons et guitare…

Tout ici laisse deviner un esprit aussi actif que réceptif, constamment tourné vers
les spéculations intellectuelles. De fait, la vie d'Olivier Foss apparaît très mouvementée bien que toujours marquée du signe spirituel. Né à Hanovre d'un père juge et professeur de philosophie et d'une mère artiste graveur, c'est tout naturellement qu'Olivier Foss
a été porté vers les choses de l'esprit et la création artistique, non sans avoir été assailli auparavant par la tentation d'une alternative scientifique. Il fait ses études secondaires
à Paris au Lycée Pasteur puis à Janson de Sailly, peint et dessine pendant ses heures
de loisirs. Après l'obtention de son Baccalauréat, il suit les leçons d'un peintre cézannien dogmatique, Fritz Mühsam et travaille chez Paul Colin, dans la rue Monchanin.

États-Unis

Lorsque Olivier Foss arrive en Amérique, à New York, les peintres Jacoby et Annot
avec qui il travaille, séduits déjà par les qualités qu'ils découvrent chez le jeune artiste,
lui organisent sa première exposition au
Riverside Museum. Sa seconde exposition particulière a lieu à la New School for Social Research et remporte un succès considérable. Mais son père, ne pouvant exercer sa profession de juge dans un pays étranger, a du mal
à subvenir au besoin de toute la famille. Olivier Foss doit y contribuer tant bien que mal
et se livre ainsi aux occupations les plus diverses.

Il est successivement affichiste, illustrateur, décorateur de vitrines, ce qui ne l'empêche pas pour autant de s'adonner à la peinture, exposant toujours à New York, à la
World's Fair, au National Art Club, à la Alma Reed Gallery, tout en suivant des cours sous l'égide de Bridgman à la Art Students League de New York. Plus tard, il accepte la place
de professeur d'Art à l'Université d'Elizabethtown, Lancaster County, Pennsylvania.
Il peut ainsi, tout en continuant ses études, poursuivre sans contrainte, le travail qui
le passionne tout autant, celui de la peinture. Après sa graduation avec honneur, il accepte une position de technicien de laboratoire au
Women's Hospital of Philadelphia,
où il enseigne la bactériologie à une classe d'infirmières. Puis c'est à Bâle, en Suisse,
qu'il poursuit ses études de médecine.

Paris

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Mais l'art lui est une muse aussi fidèle qu'impitoyable et il
se résoud enfin à ne plus lui résister. En quittant l'université de Bâle, Olivier Foss rompt définitivement avec les sciences afin de se consacrer entièrement à la peinture.
De nouveau, il s'installe dans son atelier de la Villa des Ternes et expose chez Landy, à l'
Atelier 5, rue Norvins et à la Galerie Hervé en 1950, suivi d'un séjour d'un an aux États-Unis
de 1951 à 1952, le temps d'effectuer une tournée d'expositions particulières qui mènera l'artiste de New-York (Van Dieman –
Lilienfeld Gallery) à Philadelphie (David Coleman Gallery), puis de Boston à Palm beach.

Mais c'est bien à Paris qu'Olivier Foss a trouvé définitivement le climat propice au plein épanouissement de son Art. Un art, qui tout en grandissant, modifie chaque jour son expression plastique au gré d'une pensée en perpétuelle évolution, fruit d'une profonde et intense vie intérieure qui agite les uns après les autres, les graves problèmes de l'existence humaine, problèmes qu'éveillent, comme par un choc en retour, chaque regard que le peintre pose autour de lui. Ne vivant que pour peindre, dans un univers intérieur qui n'appartient qu'à lui, peu soucieux des polémiques
de chapelles et de l'agitation factice par laquelle essaient de se caractériser certains artistes, il apparaît naturel que sa formule d'expression se modifie sensiblement au fur
et à mesure que ses conceptions plastiques évoluent en profondeur.

Cheminement

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Ses premières expositions parisiennes en 1949 et 1950
ont montré le point de départ de cette évolution.
C'est là précisément, que sa formation à la fois scientifique et littéraire entre en jeu. Elle l'incite à faire une large place aux préoccupations intellectuelles, à organiser ses surfaces avec plus de rigueur, afin de n'exprimer que la quintessence de son émotion.

Son esprit critique et son goût du symbole, le portent inlassablement vers la tragédie de la condition humaine. Tout est drame, pour qui explore la vie quotidienne qui l'entoure.

Son exposition en 1953 à la Galerie Drouant-David sur le Faubourg Saint-Honoré à Paris, sous le titre : « Sommets et bas-fonds de la vie humaine » offrit un ensemble aussi vaste que varié de sa nouvelle facture. Olivier Foss y réussit à dominer la tâche qu'il s'est depuis longtemps assigné. Après les tâtonnements du début, après d'incessantes recherches,
il est arrivé à la synthèse de ses émotions.

Partant de l'expressionnisme réaliste du début, les longs cheminements de sa pensée
et son goût de l'introspection l'ont conduit à la manière qui s'épanouit dans toute sa force, dans toute sa pureté. En 1956, A. Amante de la
Galerie de l'Art Moderne, rue la Boétie,
se met en rapport avec l'artiste et lui offre un contrat. Il entreprend la diffusion de ses œuvres à l'échelle internationale et lui organise des expositions particulières de 1956
à 1958, ainsi qu'à la
Galerie Charpentier, Place Beauvau.

Années soixante à soixante-dix

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Avec son camarade, Armand Nakache, il organise en 1961 une grande exposition commune sous le titre « Expressionnismes », au Musée Galliéra de Paris et après une exposition à la Galerie Fragonard à Metz, en 1962, c'est la Suisse qui offre à Olivier Foss plusieurs occasions de se manifester : notamment à la Galerie Goetz à Bâle en 1964, chez Zünd à Saint-Gallen la même année, puis à la Galerie Manuel à Bern en 1965, puis au Heimatmuseum de Rorschach en 1966.
En 1968, lors de la mort de sa mère, le peintre rejoint son père, Martin Foss, professeur de Philosophie, à l'Université Quaker de Haverford, en Pennsylvanie.

À cette occasion, il entreprend un cycle d'expositions commençant par New York, 57
e rue, à la Galerie Lesnick-Walter, puis à Philadelphie, à la Galerie Janet Fleisher.
C'est là qu'il se voit sollicité pour la participation à un film produit par Raymond Stross. Olivier Foss peint un grand portrait de son épouse, l'actrice Anne Heywood, qui a connu un vaste succès dans
« The Fox », et tourne lui-même à Venise, entouré par ses propres tableaux, dans le nouveau film de Stross : « Midas Run » aux côtés de Fred Astair. Simultanément Olivier Foss expose à la Galerie Paolo Barozzi, à Venise et toujours
en 1968 chez Raymond Journet, au Festival de Canne, suivit par une grande exposition
au
Musée de l'Athénée à Genève. Rentré à Paris, c'est Christian-Gilbert Stiébel, grand admirateur du peintre, qui s'adresse à lui avec l'offre de le représenter dans sa galerie,
rue du Faubourg Saint-Honoré, dorénavant en exclusivité.

Olivier Foss accepte et expose chez lui de 1972 à 1974, année où paraît aux éditions Limes à Wiesbaden, sous le titre « Hinter der Maske » (Derrière le Masque) un recueil
de poèmes du peintre, dont le grand philosophe allemand Martin Heidegger écrivit que
« le sourd langage contenu, exprime de la raison et incite à la réflexion ».

Depuis les années soixante-dix

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En 1975, il ouvre sa première rétrospective au Stadt-theater de Saint-Gallen en Suisse. De retour à Paris, Olivier Foss expose en 1976 au Palais des Congrès à la Porte Maillot. Puis il se voue entièrement à l'évolution de sa peinture sans céder à de nouvelles propositions de manifestations jusqu'en 1981 et 1982, date à laquelle il se manifeste de nouveau, notamment par des expositions particulières chez Ingrid Merz à la Galerie Am Park à Saint-Gallen.

Sa femme, Fidès, organise une exposition  particulière de ses œuvres récentes à la
Galerie Île des Arts, rue Saint-Louis en L'Isle à Paris. Peu après se succèdent de nombreuses expositions en Suisse : chez Eugen Traber à Goldach et au Bankverein à Saint-Gallen en 1985, puis à Bad Horn et au Kurhaus de Walzenhausen en 1989.
Plus tard, en 1994 on le retrouve à la
Rathausgalerie de Goldach et chez Kurt Schär,
expert helvétien d'Art moderne, à la
Galerie Burkharthof, Neukirch, en 1996 et 1999.

Après s'être voué à ses élèves, Olivier Foss se consacre entièrement à la création de vastes compositions dont les thèmes : « Après l'attaque », « La lutte avec l'ange », « Shoah »,
« Le fils prodigue », « Piéta » … indiquent l'intérêt inlassable et passionné que l'artiste porte à la souffrance humaine sous tous ses aspects.
Quel que soit le sentiment qu'il tente de nous transmettre, quels que soient les avatars dont il l'habille, le corps humain, pétri d'âme, reste présent avec une permanence, une insistance qui en fait le caractère dominant de son style. C'est une peinture profondément pensée, un message sincère d'une haute portée philosophique dont chaque élément s'intègre à un ensemble, où le drame est à son maximum d'intensité.